Qu'est-ce que le Greenhushing ?
L'écoblanchiment est une tendance croissante qui consiste pour les entreprises à minimiser, à occulter ou à éviter complètement de rendre publics leurs efforts en matière environnementale, sociale et de gouvernance (ESG), alors même que ces initiatives sont activement poursuivies. Ce n'est pas le résultat d'une inaction, mais d'un choix calculé de rester silencieux.
Cette pratique s'oppose à l'écoblanchiment. Alors que l'écoblanchiment consiste à surestimer ou à exagérer les références en matière de développement durable, l'écoblanchiment se définit par une sous-communication. La motivation ? Éviter les réactions négatives, l'examen minutieux et la complexité croissante de la divulgation des informations ESG.
Alors que les exigences en matière de rapports sur le développement durable se renforcent et que le public se montre de plus en plus critique à l'égard des déclarations des entreprises, de nombreuses organisations choisissent de se retirer des projecteurs plutôt que de risquer d'être accusées d'en faire trop peu - ou d'en dire trop.
Pourquoi les entreprises font-elles du Greenhushing ?
L'augmentation de l'écobuage peut être attribuée à plusieurs facteurs qui se recoupent :
Polarisation politique
Dans des régions telles que les États-Unis, l'ESG est devenu très politisé. Les engagements en matière de développement durable, autrefois applaudis, sont aujourd'hui perçus sous un angle partisan. De nombreuses entreprises retrait des déclarations publiques sur l'ESG pour éviter de devenir des cibles politiques. Elles poursuivent leurs travaux sur le développement durable en interne, mais sont moins disposées à en parler publiquement.
Craintes liées à l'écoblanchiment
L'examen public et réglementaire des communications ESG s'intensifie. Les entreprises sont de plus en plus conscientes des risques juridiques et de réputation liés à l'écoblanchiment (greenwashing), c'est-à-dire à des affirmations qui ne peuvent être justifiées ou qui sont considérées comme trompeuses. En conséquence, beaucoup optent pour le silence afin d'éviter les gros titres négatifs, même si leur travail en matière de développement durable est authentique. Selon l'étude Connecter la terreLe "greenhushing" est souvent considéré comme une alternative plus sûre à la dénonciation.
Des réglementations floues et évolutives
Avec de nouvelles législations telles que le CSRD de l'UE et les règles de divulgation liées au climat de la SEC, le paysage de l'information est en mutation. Les entreprises ne sont pas sûres de ce qu'elles peuvent ou ne peuvent pas dire, ni de la meilleure façon de le faire. Les cadres ESG restent fragmentés et l'alignement sur plusieurs juridictions est complexe. Dans cet environnement, l'écobuage devient une réponse tactique à l'ambiguïté juridique.
Pourquoi le Greenhushing est un risque
Bien que le silence puisse être perçu comme une mesure de protection, le "greenhushing" n'est pas sans conséquence.
- Perte de confiance : Les parties prenantes - y compris les investisseurs, les employés et les consommateurs - attendent de la transparence. Lorsque les organisations cessent de parler de durabilité, la confiance s'érode.
- Occasion manquée de leadership : Les entreprises qui communiquent ouvertement leurs progrès peuvent acquérir un avantage concurrentiel et une crédibilité dans le secteur. Le "greenhushing" limite ce potentiel.
- Désalignement réglementaire : À mesure que les réglementations en matière de divulgation deviennent obligatoires, les entreprises qui restent silencieuses risquent de ne pas être préparées ou de ne pas être en phase avec les attentes en matière de divulgation.
Dans de nombreux cas, gLe reenhushing sape exactement ce que l'ESG vise à construire.Les objectifs de l'UE sont les suivants : la responsabilité, la valeur à long terme et l'engagement des parties prenantes.
La voie à suivre : Une communication stratégique et responsable
Greenhushing révèle un défi crucial pour les entreprises modernes - non seulement la façon de faire des affaires, mais aussi la façon de les gérer. faire de la durabilité, mais comment la communiquer de manière responsable.
La solution n'est pas d'en dire moins. Il s'agit de renforcer les capacités internes et la confiance dans les rapports sur le développement durable, la communication avec les parties prenantes et la conformité juridique. Cela signifie qu'il faut doter les équipes des outils et de la formation nécessaires pour naviguer dans cet espace en constante évolution.
Des cours qui aident à s'orienter dans le paysage de Greenhushing
Pour aider les organisations à passer du silence à la stratégie, la Académie du développement durable propose des programmes en ligne certifiés et abordables axés sur les connaissances pratiques en matière d'ESG. Ces cours sont destinés aux professionnels travaillant dans les domaines de la conformité, de la communication, de la finance, de l'approvisionnement, de la RSE et du développement durable.
- Rapports certifiés sur le développement durable (ESG)
Apprenez à naviguer dans les cadres de reporting tels que GRI, SASB, TCFD et CSRD, et assurez une communication précise et transparente. - Agent certifié pour la résilience climatique (CRO)
Idéal pour les professionnels qui répondent aux mandats de divulgation sur le climat et qui alignent la stratégie de l'entreprise sur les objectifs mondiaux.
Réflexions finales
L'occultation est compréhensible, mais elle n'est pas durable. Alors que l'environnement réglementaire se durcit et que les attentes du public ne cessent de croître, le silence n'est plus une stratégie viable à long terme. Les entreprises qui prennent l'initiative de une communication ESG crédible, mesurée et informée seront ceux qui instaureront la confiance, la résilience et la valeur à long terme.
La durabilité ne nécessite pas seulement des actions, mais aussi de la transparence. Et la transparence commence par les bonnes connaissances.